Principales dates

Située sur la rive gauche de la Seine à 10 kms au sud-ouest de Melun, la commune se répartit entre deux hameaux Boissise-le-Roi et Orgenoy. Ce site semble être très ancien puisque une voie romaine dite « route de Bourgogne » passait sur les hauteurs de Boissise et se dirigeait vers le port de Samois. Boissiera régis ou Boissiacum régis devait sans doute faire partie du domaine royal au temps des premiers Capétiens.

L’évêque de Paris, fils de Bourchard comte de Melun et de Corbeil, obtint du roi Robert les terres d’Orgenois en 1057 afin d’en faire don au prieuré de St Victor de Paris. En 1186, l’archevêque de Sens fit don au prieuré St Victor de Paris devenu abbaye, des terres de Boissise le Roi sur lesquelles un château fort avec sa chapelle avait été érigé. Désormais les deux villages semblaient liés.

Depuis 1339 une famille de parlementaires, les Thumery étaient possesseurs de Boissise le Roi. Gobert de Thumery fut le premier Sieur de Boissise, son fils Denis, Echevin de Paris fit reconstruire une église paroissiale dédiée à St Denis et restaura le château, après qu’il fut incendié par les anglais en 1429 pendant la guerre de cent ans. Le château reçut la visite d’Henri IV et l’une de ses salles en témoigne par un tableau du grand Roi.

La famille de Thumery s’est éteinte en 1757. Le château et ses dépendances ont appartenu par la suite à une autre famille de parlementaires, les Beausse. Bientôt, un vent révolutionnaire balaya l’Ancien Régime et le 20 juillet 1791 une loi réunit Orgenoy et Boissise-le-Roi pour appeler ces deux communes Boissise la Nation, puis Boissise-le-Roy et enfin en 1808, Boissise-le-Roi.

Catherine de Beausse s’éteignit sans descendance en 1828. Elle légua le château à Paul Bareiller. Les familles Verdier-Bareiller ont vendu la propriété en 1904 à Arthur de Fruchard qui a entièrement restauré le château et ses dépendances, avant de le vendre à M. Caballero de Bedoya. Ce dernier était ministre plénipotentiaire du Paraguay. En 1934, la propriété a été vendue à un homme d’affaires M. Desh, lequel a divisé les terres pour l’exploitation agricole.

Puis en 1939 le château et son parc de 5 ha accueillirent, pendant presque 50 ans, une congrégation religieuse « les Orantes de Marie Médiatrice ».

Le 14 Septembre 1983, la commune de Boissise-le-Roi acquiert le château qui deviendra officiellement votre Hôtel de Ville lors de son inauguration le 24 Mai 1986.

Economie locale

Au début du siècle dernier l’économie de la région était essentiellement agricole, notamment au Sud dans la partie du plateau constituant l’exploitation de la grande ferme d’Orgenoy ainsi que celle des petites fermes de Faronville et de la Folie où les céréales de toutes sortes y croissaient abondamment.

Orgenoy était d’ailleurs une succursale de la Ferté-sous-Jouarre dont les meules de moulins étaient depuis longtemps recherchées par la minoterie française et étrangère.

La pierre meulière qui formait des bans considérables près du village d’Orgenoy fut exploitée en grande quantité (300 000 m3 par an) comme pierre à bâtir. Elle était acheminée par un petit train vers les bords de Seine et remontée jusqu’à Paris en péniche pour la construction des maisons, des égouts, des ponts et du métro parisien.

L’exploitation s’est arrêtée progressivement au début des années soixante. Après la guerre, une grande partie de la main d’œuvre qui extrayait la pierre dans les carrières, venait d’Italie.

Témoignages

Quelques découvertes en souvenirs archéologiques, témoignent de l’antiquité de ce pays. Deux parties du territoire, appelées Pierre-Fritte (pierre fritte, pierre fichée, menhir) et la fosse au diable, situées sur le chemin de Boissise à Orgenoy, rappellent les temps celtiques. Dans le voisinage du château, on trouve des tuiles carrées à rebords qui remontent à l’époque romaine.

En 1862 les dragages du barrage des Vives-Eaux ont fait découvrir dans la Seine, sur le territoire de notre commune, la matrice d’un sceau du XIIIe siècle dont le type est un griffon, et qui porte la légende : S.consullatus januensium in Francia (Sceau du consulat des Génois en France)

Le blason de notre commune

Le saviez-vous ?
Le blason de la commune trouve ses origines dans celles de la famille de Thumery.
En 1429 sous l’occupation anglaise, le château fut détruit et la chapelle incendiée. Denis de Thumery dont la famille posséda pendant quatre siècles la Seigneurie de Boissise, le reconstruisit ainsi que la chapelle qui devint une église paroissiale dédiée à saint Denis. Les armes de la famille de Thumery étaient : « D’or à la croix de gueule cantonné de quatre aigles éployés de sable timbré d’une couronne de marquis ».

En héraldique on énonce en premier la couleur de fond. Ici il s’agit d’or qui correspond au jaune.  » La croix de gueule  » est une croix centrale rouge. « Les aigles éployés de sable » sont des rapaces noirs qui s’apprêtent à s’envoler.

Depuis, la Mairie a repris le blason de la famille de Thumery tout en lui apportant certaines modifications. Ainsi il n’y a plus d’«aigles éployés de sable», mais des roses au naturel.
Les armoiries de Boissise-le-Roi sont visibles sur les communiqués communaux, la façade du château et dans le chœur de l’église.

Le patrimoine classé

Les façades du château, les communs de la ferme, la cour d’honneur, le portique entourant la cour d’honneur, le parc avec ses portails d’entrée ont été classés par arrêté du 19 Mai 1970.

Monument du XII et XVI ème Siècle, l’Eglise Saint-Denis a été classée à l’inventaire des sites historiques par arrêté du 22 août 1949.

Elle a été entièrement restaurée en 1994 grâce au financement de la commune, du Conseil Général de Seine et Marne et de l’Etat.

Les vitraux modernes décorant le fond de l’église sont l’œuvre de l’artiste local J. Delhon.