Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Prairie Malécot

prairie-1En 1993, le Conseil Général de Seine et Marne a acquis 9 hectares sur les 14 hectares qui constituent la prairie Malécot. Cette acquisition garantit le maintien d’une zone naturelle en bordure de Seine, à proximité du centre ancien de Boissise-le-Roi. Le Département est chargé de sa gestion.

prairie-2Par convention, la commune de Boissise-le-Roi participe à son entretien et à sa surveillance.

Cette prairie offre un paysage original, situé entre la Seine et un étang. Celui-ci, constitué initialement par un ancien bras de la Seine, est aujourd’hui alimenté par le ru de la Mare Aux Evées, qui provient de la forêt de Fontainebleau.

Tables de pique-nique, bancs et ponton d’observation permettent au public de jouir de cet espace, animé par les chevaux et le vol des oiseaux, mais aussi par le passage des péniches et l’activité de l’écluse, toute proche, des Vives Eaux.

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Les chevaux camarguais dans la prairie Malécot, quoi de plus normal !

chevaux-camarguais-boissise2La commune de Boissise le Roi a passé une convention avec le Conseil Général de Seine-et-Marne qui gère la Prairie Malécot, en bord de Seine, dans le cadre de sa politique de préservation des espaces naturels sensibles.
Depuis plus d’un an, le Département a conventionné avec un propriétaire de chevaux Camarguais, race parfaitement adaptée aux zones humides, pour l’entretien d’une prairie de 4 hectares.

Il y a plusieurs milliers d’années, la maîtrise de la végétation était spontanément assurée par de grands herbivores sauvages, relayés plus tard par des pratiques pastorales.

L’abandon des pratiques agricoles traditionnelles dans les zones humides difficiles d’accès, a permis le développement progressif d’une friche dense puis d’un boisement de saules, de frênes et d’aulnes.

Ce type de milieu présente une faible biodiversité, les quelques espèces d’arbres présents dominant sur l’ensemble de la végétation. C’est pourtant parmi cette flore herbacée que s’exprime l’extraordinaire richesse biologique des zones humides.

Deux méthodes existent afin de bloquer la dynamique de boisement et conserver un aspect prairial : une intervention artificielle, par l’utilisation d’engins mécaniques, ou, une intervention plus naturelle, à l’aide d’animaux. En pratique sur de nombreux sites naturels, les chevaux présentent de nombreux atouts, et le Conseil général a choisi de privilégier cette solution. La densité d’animaux sur le site est faible pour obtenir une végétation variée, c’est le pâturage extensif. Par leur action régulière, progressive et sans excès tout au long de l’année, ils contribuent à réduire les arbres et arbustes, tout en diversifiant la flore.
Cette action « douce » est moins perturbatrice pour la faune qu’une action mécanique par l’homme.

Pourquoi privilégier le cheval Camarguais ?

chevaux-1Le cheval de race Camarguaise est réputé pour sa très grande rusticité. Il a de grandes similitudes avec les chevaux primitifs, tels que les chevaux des steppes Mongoles ou le cheval préhistorique de Solutré. Comme dans son berceau actuel, le delta du Rhône, le cheval de Camargue se débrouille seul face aux conditions inhospitalières de son milieu naturel. Ses qualités de rusticité et de sobriété lui ont permis de développer une grande résistance aux intempéries, et de se contenter d’une  nourriture à base de végétaux de faible appétence pour d’autres équidés. Son pied très évasé et résistant est adapté aux sols marécageux et ne nécessite pas de ferrage. La texture de sa peau le protège des piqûres d’insectes. Toutes ces qualités font du cheval camarguais  un acteur idéal dans la gestion des prairies humides.

Sur la prairie Malécot, le nombre d’animaux est régi en fonction de la végétation disponible. L’objectif est de contenir le développement des friches arbustives, en gardant quelques buissons utiles à la nidification des oiseaux et quelques arbres pour servir d’abri aux chevaux.

Toutefois, ils disposent d’un abri au milieu de la prairie, d’un complément en foin notamment lors des épisodes neigeux et de l’accès au ru de la mare aux Evées. La Direction des Services Vétérinaires a mandaté le Dr Mercier qui a pu attester du bon état général des animaux. Une inspection récente de la SPA a abouti aux mêmes conclusions.

Toutes les garanties sont prises par le propriétaire et le Département pour que ces animaux soient suivis et installés dans les conditions adéquates à leur bien-être. Afin de ne pas perturber leur rôle de « gestionnaire » de la prairie et leur santé, il est recommandé de ne pas nourrir les chevaux, de ne pas pénétrer dans la pâture et de garder les chiens en laisse.

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